La décarbonisation du transport maritime sera difficile et très, très coûteuse
Grynspan (CNUCED) : des investissements et des règles mondiales sont nécessaires
Ginevra
13 Décembre 2023
La décarbonation du transport maritime sera un défi et
Très, très cher, mais c’est indispensable. C’est ce qu’il a souligné
Rebeca Grynspan, Secrétaire générale de la Conférence des Nations
Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), intervenant auprès d’un
message vidéo à la COP28, la conférence des Nations Unies sur les
qui s’est achevée hier à Dubaï. Soulignant que le
Le transport maritime est l’élément vital de l’économie mondiale
plus de 80 % du volume des échanges
Grynspan a rappelé que, cependant, cette
contribue également à près de 3 % du marché mondial
gaz à effet de serre et que, compte tenu de la croissance du commerce maritime,
Au cours des dix dernières années, les émissions ont augmenté de 20 %,
Une voie que nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre
pour continuer.
Selon le Secrétaire général de la CNUCED, « il est donc
Une action mondiale audacieuse est nécessaire pour décarboner les
transport maritime » et il est essentiel de « veiller à ce que les
que la décarbonisation est efficace, juste et équitable.
« Nous savons, a ajouté M. Grynspan, que la décarbonisation
Ce ne sera pas bon marché. Notre « Revue de la
Transport 2023 », a-t-il rappelé, se référant à la dernière analyse
Rapport de la CNUCED sur les transports maritimes, publié en septembre
(
sur 27
septembre 2023) - reprend les estimations précédentes qui
Jusqu’à 28 milliards de dollars par année seront nécessaires pour
décarboner les navires d’ici 2050, et 90
Des milliards de dollars par an seront nécessaires pour le développement
Infrastructure de carburant zéro carbone
dans le même délai. En d’autres termes, si les efforts de
La décarbonation ne s’accompagne pas d’une croissance économique saine.
la réglementation multilatérale et l’innovation technologique,
le risque qu’à court terme, elle laisse derrière elle ses propres
les pays qu’elle peut aider le plus à long terme.
Afin de mieux s’aligner sur les objectifs de réduction des émissions de
gaz à effet de serre fixés par l’OMI, le secteur du transport maritime
a également besoin de certitudes et d’incitations économiques claires
décarboner.
Grynspan s’est attardé sur les difficultés rencontrées
Actuellement, ils font face aux compagnies maritimes :
Les armateurs, a-t-il expliqué, sont confrontés à un dilemme :
renouveler la flotte maintenant, sans clarté sur les règles,
carburants et les technologies futures, ou attendre que le
et la réglementation sur les carburants de remplacement sera plus
Clair. La bonne nouvelle, a-t-il souligné, c’est que
Bien que cette transition n’en soit qu’à ses débuts, 99 % des
flotte mondiale qui dépend encore des carburants conventionnels, il y a
Espoir : 21 % des nouveaux navires commandés
carburants alternatifs, ce qui jette les bases d’une nouvelle ère.
Cela souligne l’importance de la collaboration au niveau de la
d’interventions réglementaires rapides et d’importantes
investissements dans les technologies vertes et les parcs de véhicules pour s’assurer que
Cette transition fonctionne. Ceci, a ajouté le secrétaire
La CNUCED souligne une vérité fondamentale :
Le transport maritime ne peut pas se décarboner lui-même. C’est vrai
l’ensemble de l’écosystème est nécessaire,
le transport maritime et le secteur de l’énergie ».
Afin de faciliter le chemin vers la décarbonation
de la navigation, Grynspan a insisté pour que l’on définisse
un cadre réglementaire universel applicable à tous les navires,
indépendamment de leur pavillon ou de leurs biens »,
Un appel qui, bien qu’il ne le mentionne pas, sauf dans les remerciements finaux,
Grynspan s’est manifestement adressé à sa société sœur International
Organisation maritime (OMI), l’agence des Nations Unies
en charge de la définition des normes et standards pour le transport maritime
international.
« Les incitations économiques, telles que les impôts ou les cotisations,
Les émissions de gaz à effet de serre, a-t-il poursuivi, peuvent accélérer ce processus
transition vers une plus grande utilisation des carburants alternatifs
et les fonds peuvent être utilisés pour des investissements et des
veiller à ce que les coûts de transport ne nuisent pas aux économies
plus vulnérables ».
En conclusion, le Secrétaire général de la CNUCED a noté que
« Le coût de l’inaction est très élevé. On peut pas
Profitez du luxe de perdre du temps. L’industrie maritime est
À la croisée des chemins, nous ne pouvons pas nous permettre d’hésiter.
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